CDO HUBERT
Nageurs de Combat ...
Sortis du ventre de la nuit, ils sont porteurs
des foudres de Neptune !!!
14/05/2019
La France se recueille pour un dernier hommage aux deux Commandos Marine tombés au Burkina
Dans la nuit du 9 au 10 mai 2019, durant une mission qui a permis la libération de 4 otages au Burkina Faso, deux commandos Marine ont trouvé la mort.
"Les MT Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, du commando Hubert, sont morts cette nuit au combat dans une opération de libération d’otages. J’admire leur courage, je partage la peine de leurs familles et de leurs proches.
IN MEMORIAM Maître Cédric de Pierrepont :
Né en 1986, le maître de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier sur quarante-sept de son cours de Brevet élémentaire.
Un an et demi plus tard, il réussit le stage commando. Il est ensuite affecté au commando de Penfentenyo où il est promu au grade de second-maître et obtient son brevet d’aptitude technique fusilier marin-commando. En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando Hubert. Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018.
Le maître de Pierrepont était pacsé. Il cumulait 15 ans de service au cours desquels il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d’opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était déployé depuis le 30 mars dernier.
Il était titulaire de quatre citations (à l’ordre du régiment, de la brigade et de la division) avec attribution de la Croix de la Valeur Militaire et d’une citation à l’ordre de la Brigade avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale. Il était en outre décoré entre autres de la Médaille d’or de la défense nationale « Nageur de combat – Missions d’opérations extérieures » et de la médaille d’Outre-mer avec agrafes Sahel et Liban.
IN MEMORIAM Maître Alain Bertoncello :
Le maître Alain Bertoncello, né en 1991, est entré dans la Marine nationale en rejoignant l’école de maistrance le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année. Après 5 ans au commando Jaubert, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert basé à Saint-Mandrier dans le Var, où il était affecté depuis juillet 2017.
Après son entrée au sein des commandos marine, le maître Bertoncello a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était engagé depuis le 30 mars dernier.
Le MT Bertoncello était pacsé. Il cumulait plus de 7 ans de service au sein de la Marine nationale.
Il était titulaire d’une citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale et était décoré de la Médaille d’Outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la Médaille d’argent de la Défense nationale.
DEVENIR NAGEURS DE COMBAT :
(source : http://le.cos.free.fr )
L'Ecole de plongée forme les nageurs de combat en vue de missions à caractère offensif.
Les nageurs de combat servent ensuite au Commando HUBERT, unité dépendant de la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO). Ces derniers sont aptes à plonger à l'oxygène pur et aux mélanges suroxygénés, ainsi qu'à l'air jusqu'à 60 mètres.
Leur formation comprend :
- l'utilisation
de tous les appareils de plongée utilisés
dans la marine
- la mise en ouvre d'explosifs et d'artifices sous-marins
- le parachutage en mer de jour comme de nuit
En
1951, Claude Riffaud, Enseigne de Vaisseau du Commando François
intègre le Commando Hubert. Lors d'un volontariat
pour déminer les côtes du Languedoc, Riffaud
et quelques uns de ses commandos, impressionnés par
les exploits des nageurs de combat italiens durant la seconde
Guerre Mondiale, montent une attaque sous-marine de nuit
contre un cargo ancré au large de Sète. C'est
un succés total et l'aller-retour se déroule
dans une discrétion absolue.
Dès son retour, il parle de ce petit raid sous-marin
au commandant de l'école des fusiliers commandos
qui le met au défi de faire sauter un câble
téléphonique. Là encore, c'est un succés.
Avec l'accord de son chef, Riffaud transmet alors au chef
d'état major de la Marine, l'Amiral Lemmonier, un
mémorandum sur l'intérêt d'un corps
d'hommes capables de réaliser des opérations
sous-marines. Deux mois plus tard, le message tombe : " L'Enseigne
de Vaisseau Claude Riffaud est détaché à
Arzew (Algérie) pour créer une unité
de nageurs de combat ".
A la même époque, le 11ème Choc, le
bras armé du SDECE (Service de documentation extérieure
et de contre-espionnage, nom des services secrets français
de 1946 à 1982), basé à Collioure,
a mis sur pied une équipe de nageurs appelée " Groupement Amphibie ". Le SDECE décide
de s'associer au projet de la Marine, et détache
un de ses éléments, le capitaine Robert Maloubier,
ancien agent secret anglais, instructeur au 11ème
Choc, et passionné lui aussi par les exploits des
nuatatori italiens.
Dans
un premier temps, celui-ci part en Angleterre effectuer
un stage au sein du Special Boat Squadron des Royal Marines,
tandis que Claude Riffaud rejoint un autre corps d'élite,
l'école des nageurs de combat italiens près
de La Spezia, puis s'envole vers les Etats-Unis pour un
stage chez les UDT (Underwater Demolition Teams): " Des nageurs redoutables, tous des anciens du Pacifique,
et très sympathiques, mais le seul problème
est qu'après mon passage à La Spezia, j'en
savais presque cinquante fois plus qu'eux sur les méthodes
des nageurs de combat ! "
De retour à Arzew, à 30 km d'Oran, ils vont
se mettre à plonger et à perfectionner toutes
les techniques " d'actions sous-marines" qu'Italiens
et Britanniques avaient défrichés pendant
la guerre.
Pour ne retenir qu'un nom, c'est Robert Maloubier, dit Bob,
qui a crée les les nageurs de combats grâce
aux SDECE (Colonel Morlane).
Avec les moyens du bord, ils parviennent à créer
l'Ecole des Nageurs de Combat (ENC) qui acceuille, dès
le 1er janvier 1952, ses 20 premiers élèves
issus soit du " 11ème Choc "soit des " commandos marine ".
Tout est nouveau, les découvertes se succèdent
aux trouvailles, et petit à petit, grâce notamment
à des appareils respiratoires en évolution
permanente (Le Pirelli lourd permet 3 heures d'autonomie,
et le Groupe d'Etudes et de Recherches Sous-marines s'active
à la réalisation du DC-52), à des exercices
de plus en plus nombreux, variés et réalistes
(notamment dans le Rhin, à Brest, et à Toulon
oû le cuirassé Jean-Bart est envoyé
par le fond , l'Amirauté prend réellement
conscience des possibilités des nageurs de combat.
En 1953, la Marine décide alors de créer une
véritable unité de nageurs de combat : c'est
le Commando Hubert qui est choisi comme unité d'accueil.
Dans un premier temps, l'unité reste mixte Marins/Choc
; un an plus tard, Robert Maloubier est rappelé par
le " 11" avec une nouvelle mission : trouver un
site pour monter le GANC (Groupement Autonome de Nageurs
de Combat), cette fois dépendant exclusivement du
SDECE. Ce sera Aspretto (Corse).
Pour devenir
Nageur de Combat, il faut être âgé d'au
moins vingt et un ans et de vingt huit ans au plus à
la date d'ouverture du CNC (Cours de Nageur de Combat).
Il faut aussi être titulaire du certificat de plongeur
de bord, être certifié commando marine ou commando
selon la provenance du candidat (marine ou armée
de terre), être titulaire du Brevet d'Aptitude Technique
(formation de sous officier subalterne), le grade n'entre
pas en ligne de compte, s'engager à un minimum de
deux ans de service à partir de la fin du cours.
Pour les personnes de la spécialité fusilier,
il leur faut avoir servi au moins six mois dans les commandos marine.
Il leur est aussi possible de poser une candidature sans posséder le certificat de plongeur de bord mais dans le cas ou la candidature est reçue, ils seront envoyés au cours de plongeur de bord. Les cours de plongeur de bord et de nageur de combat sont assurés par l'école de plongeurs de la Marine Nationale de Saint-Mandrier.
La préselection se compose :
.Tests psychotechniques.
. Tests de raisonnement, problèmes de plongée
et sécurité.
. Des exercices de plongée à l'air.
. Tests de synthèse, plongée de nuit sous
coque, description des techniques de l'oxygène.
. Des tests physiques et de motivation.
. Tests commandos, tests en piscine, footing, test d'effort,
sport, ects ...
. Des exercices de plongéee à l'oxygène
pur.
. Equipement, pesée, adaptation, position du binôme,
signaux de sécurité, rinçage, contrôle
des appareils et lecture de la planchette de navigation,
ect ...
La formation,
appelé Cours de Nageur de Combat (CNC), dure 27
semaines réparties en trois phases principales:
Initiation
à la plongée à l'oxygène pur
(11 semaines)
Les quatres première semaines sont consacrées
aux techniques de bases spécifiques de la plongée
à l'oxygène avec un Oxygers, une semaine pour
la démolition terrestre, trois semaines pour l'emploi
tactique de l'Oxygers (techniques d'immertion discrètes,
travail sur les différents caps et bases du travail
en binôme), et trois semaines de navigation sous-marine.
Pendant cette période, les élèves nageurs
auront passé leur permis bateau côtier. L'Apprentissage
de la préparation d'une attaque NC (11 semaines).
Pendant cette période, les futurs nageurs passeront
leur permis bateau haute mer et recevront une formation
au DC-55 avec un mélange à 60% d'oxygène.
Les six premières semaines sont consacrées
à l'acquisition des techniques nécessaires
à une attaque NC (approche sous-marine, pose d'une
charge explosive et exfiltration). S'ensuivent deux grands
exercices d'une semaine chacun, mettant en pratique les
acquisitions des six semaines précédentes,
une à Toulon et l'autre autour de Porquerolles. Les
trois dernières semaines sont quand à elles
utilisées pour un exercice de synthèse dans
l'Atlantique, autour de Brest.
L'Apprentissage
spécifique aux NC (5 semaines)
Durant cette dernière phase, les élèves
apprendront la démolition sous-marine, le déblaiement
d'un chenal d'assaut et le parachutage en mer avec l'Oxygers
en ouverture automatique (charge et gaine EL 20). Il effectueront
aussi une série de plongée profondes à
l'air (-60 mètres) ainsi que plusieurs plongée
avec l'Oxymixgers (mélange 60% d'oxygène),
des exercices de travaux sous-marins (levage de charge avec
ballon, photographie, vidéo, méthodes de recherches).
Le cours
se terminera par une série d'examens. Si les élèves
réussissent tout cela avec succés, ils seront
brevetés Nageur de Combat et seront affectés
au Commando Hubert (pour les candidats de la marine) ou
à la section nautique du service action de la DGSE
(pour les quandidats de l'armée de terre). La
qualification NC est certainement la plus dure à obtenir,
ce qui fait du commando Hubert l'élite de la Marine
Nationale.
Equipement :
-Brassière NC 67.
-Brassière pneumatique noire de forme spéciale
permettant de se capeler par dessus l'appareil respiratoire
ventral qu'il recouvre en partie. Bouteille d'air de 0,4
litres.
-Planchette de navigation
Attachée sur le devant par une sangle, la planchette
comprend le compas, le profondimètre et une tablette
pour écrire.
-Couteau de plongée amagnétique.
-Palmes ALCYON
Réalisses en caoutchouc, d'une longueur totale
de 56 cm et d'un poids de 2,3 kg
-Masque Réglementaire Nageur de Combat
Forme classique ovale, hublot verre de sécurité
anti-reflet, cercle métal amagnétique, jupe
silicone, fixations renforcées.
-Tuba
Embouchure silicone, tube PVC.
-Ecritoire de plongée.
Lors des reconnaissances de plage, les nageurs de combat
utilisent une écritoire de poignet afin de noter
les informations de profondeur et d'obstruction du fond.
Combinaison :
Cette combinaison
est destinée à être utilisée
:
- Dans le cadre d'opération amenant le plongeur à
évoluer à faible profondeur (0 à 12
mêtres).
- Pour des évolutions en alternance sur la terre
ferme et dans l'eau (changement de milieu).
- Lors d'une mission statique prolongée dans des
conditions climatiques très difficiles.
Caractéristiques techniques:
Rélisé à partir d'un tissu GORE TEX
à 3 épaisseurs. Vètement ignifugé
à fermeture étanche manouvrable par le plongeur
seul et manchons d'étanchéité. Camouflage
type centre-europe.
Fabricant: Société Squale.
Combinaison
bleue marine en kermel-viscose pour les interventions type
CTM (contre-terrorisme maritime).
-Gilet pare-balles
gonflable à flottabilité positive permanente.
Réalisé; en SPECTRA (polyéthylène
à très haut poids moléculaire) résiste
aux U.V. et à l'eau de mer.
L'enveloppe extè;rieure est réalisée
en KERMEL ininflammable de couleur bleu marine.
Ce gilet répond, selon la demande, aux spécifications
de protection aux armes de poing et aux armes de guerre
des niveaux 1, 2, 3, 4 NIJ (E.U.)
Poids du gilet pare-balles complet : 11 kg
Supporte une charge (chargeur, grenade, radio, pistolet
etc...) de 22 kg.
Temps entre le saut et la remontée tête hors
de l'eau : 3 secondes
Fabricant: Société Squale.
Casque
d'intervention avec visière pare-balles. Egalement
en service au GCMC et au GIGN.
Charge explosive
modèle EP T1-95.
Le
nageur la transporte sur son dos lors de la progression
sous-marine.
Elle est composée de tolite d'aluminium.
Appareils
respiratoires :
-Appareils
à circuit fermé OXYGERS 57 et F.R.O.G.S.
-Appareils à circuit semi-fermé: OXYMIXGERS
et DC-55/96
En ce qui
concerne les armes légères, la mission dicte
le choix et celui-ci est pratiquement illimité
Pour les commandos-marine, la palette est large et balaie
tous les types d'armes en services dans les unités
spéciales du monde. Si certaines sont spécifiques
des nageurs de combat, comme le pistolet sous-marin P-11,
les autres sont généralement des armes assez
répandues.
Pistolet
sous-marrin Heckler und Koch P-11
Le pistolet sous-marin P-11, commercialisé à
partir de 1976 par Heckler und Koch, est en service dans
de nombreuses unités de nageurs de combat d'Europe
Occidentale, mais aussi dans les forces spéciales
américaines et israéliennes. Cette arme est
constituée d'un canon magasin et d'une poignée
électrique de mise à feu. L'ensemble canon-magasin
se compose de 5 tubes lanceurs étanches enfermant
5 mini-fléchettes de 6mm de diamètre dotées
chacune d'un dard en tungstène de 5mm.
L'énergie
électrique nécessaire à la mise
feu est fournie par 5 piles logées dans la cavitée
étanche de la poignée. Le volume important
du pontet permet l'emploi de gants de plongée.
Calibre:
7,62 x 36 mm
Portée en surface: 25-30 m - En plongée: environ
10 m
Longueur: 200 mm - Largeur: 60 mm
Poids (chargé): 1,5 kg
Dotée
d'un viseur sommaire, cette arme totalement silencieuse
peut être utilisée aussi bien en milieu aquatique
que terrestre. Elle se révèle três
efficace lorsqu'il s'agit d'éliminer une sentinelle
patrouillant sur un quai, et cela en tirant le projectile
sous la surface de l'eau.
( source : http://le.cos.free.fr/ )